mardi 1 décembre 2009

Le peuple de l'herbe, Le peuple, de l'herbe

Concert Vendredi soir aux Subsistances, aller, celui-là, je l’ai vu – et entendu, j’essaie d’en parler, l’exercice n’est pas habituel pour ouam. Le peuple de l’herbe se produit pour un public restreint, je suis invité et je connais ma chance. Leur nouvel album, Tilt, sort maintenant. Et c’est bien toujours le peuple, avec, depuis le dernier album déjà, une basse plus présente, plus grosse. Spagg est en fond de scène, tantôt stoïque, ironique, il donne un son hard core, mais pas si méchant, faut pas croire, cet homme est un doux. Il est aligné sur le batteur, Psychostick, à l’origine, peut-être, du métissage rock de la formation hip hopienne, et qu’on trouverait, lui, presque discret, tant le spectacle des toasters est ébouriffant. Je les avais aperçus aux Nuits Sonores, il y a deux ou trois ans, ou quatre, je ne sais combien de milliers de personnes, alors, hurlaient leur plaisir. Cette nuit-là, j’étais parti avant la fin, j’avais cru étouffer. Ce groupe, c’est de l’énergie. N’Zeng, Sir Jean, JC 001 se passent le mot, de morceau en morceau, interpelant le peuple, je veux dire les spectateurs, les bras levés comme pour soutenir une clameur : « Le peuple, de l’herbe, le peuple, de l’herbe… » N’Zeng joue ses airs lents de trompette, habille de jazz les grandioses mappes de son que sait distiller l'excellent DJ Pee, la machine à tubes fonctionne à plein et, merde, quand même, il y a de beaux garçons sur cette scène, faudra que quelqu'un le dise - ben tiens, Ouam, j'ose. Et ça remue, faut me croire, le public réagit au quart de seconde, jouit, gueule, danse, applaudit. On va entendre Tilt partout, cet hiver, je m’en réjouis, et puis j’irais écouter plein d’autres trucs.

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