samedi 31 juillet 2010

Jeanne et la Mousse

Mustapha, le trou du cul, qu'a plus de face, qu'un derrière. Un assez beau, mais qu'il écarte, sans cesse, et qu'il frotte sur le nez de qui veut bien lui nettoyer. Jeanne avait bu, voulait qu'il la prenne, voilà, se faire tringler, c'est ce qui la remet au monde, à sa place, tas de chair nouveau né, putain, merde. Elle s'ouvrait, susurrait un poème, d'amour, cherchait à enchanter la Mousse, pour qu'elle s'étende, sur elle, et l'envahisse. Mais son ventre resta vide.

jeudi 8 juillet 2010

Jeanne la poétesse

En rentrant, elle se retrousse les bras, cherche un balai. L'appartement de Jeanne est un fourbis, le lino ne ressemble plus à un parquet, les chaises s'avachissent, au moins autant que les fesses qui voudraient s'y poser. La table de la cuisine n'est qu'un monceau de vaisselle sale et de bouteilles vides. De papiers gras, de lettres inachevées. Ça pue. Des sacs payants, écolos, jonchent le sol. Elle en chope un, lui ouvre grand sa bouche et balaie la table dans un grand foudroiement de verre et d'assiettes. Jeanne est poétesse, elle veut écrire, là, maintenant. Elle dépose deux grands sacs de supermarché écolos plein de vaisselle et de bouteilles sur son palier. Un coup d'éponge, une nappe neuve, qui ne sent absolument pas la lessive, et ça y est, elle écrit.