dimanche 19 décembre 2010

Jaune

Je n'ai pas les moyens de vivre nu. A la plage, avec le sable fondant sous les pieds, l'eau salée me léchant la peau, le soleil, partout ailleurs.
Il y a bien des contingences qui obligent au mouvement. La faim, la soif. Le froid, dont il faut se protéger. Le soir, surtout.
Alors, la plage, ma nudité, je les quitte.

Dans la ville poisseuse, en revanche, il me faut me vêtir, manger, me loger. Travailler. Je cherche quelque chose, j'erre pour ma survie. Je n'ai pas d'ambition personnelle.
Au noir, dans les rades pourris, les restaurants, je me propose, m'offre. Ça me change de la plage, d'accord.
Les néons sales, je marche dedans, la nuit glisse comme sur une tâche d'huile.
Je nettoie au jet d'eau les vasques entartrées, les carreaux en ruines, j'arrose les virgules, sur les murs des toilettes. Je m'écœure, j'apprends ça, à m'écœurer.
Je commence à repenser à la plage.

Au bord de l'eau. Y survivre. Manger, s'abriter. Je voudrais ouvrir un commerce.
Je pense à mon commerce, en chantonnant, sous l'ampoule, dans ma chambre de la ville poisseuse, après le travail. Il y avait du monde, ce soir, au restaurant. Des gueules cassées, des jolies femmes.
Des galettes de maïs, des oignons frits, de la viande. J'aurais des bières au frais, dans ma cabane au bord de l'eau. Ma peau perdra son teint jaunâtre. Les clients viendront nus chez moi, on discutera. Ma baraque en bois peint, couleur du soleil.

(liens, photos signées Borichenko)

vendredi 10 décembre 2010

ronpiche


Merci Katia, je me suis mis à écouter, à l'heure de la sieste, et pouf, ronpiche.

jeudi 2 décembre 2010

Propos entendus

Moi ce que je voulais c'est qu'on s'entende tous, qu'il n'y ait plus de guéguerre, euh. Mais c'est dommage, parce que c'est les ouvriers qui ont payé, encore. 

On a perdu au tribunal. 

Les délégués syndicaux ne sont pas venus. Je ne dis pas qu'ils ont été achetés, mais bon, ils étaient avec nous et aussi avec l'entreprise. Alors l'entreprise a plus à leur offrir. Ils ont été élus, et tout, y'a rien a dire. Sauf qu'ils étaient très remontés, au début, et ils ne sont même pas venus au tribunal. Faut qu'on soit unis, si on n'est pas unis, on n'aura rien, on va perdre. 

J'apprends des nouveaux trucs, je suis dans le bâtiment. C'est sympa je suis avec des gamins de 16 ou 17 ans, ça change, c'est sympa. De toute façon je ne sais pas rien faire. Tu travailles pas t'es pas bien. Il y aurait bien des choses à faire à la maison, mais tu travailles pas, t'as plus envie. Et puis qu'est-ce que tu vas faire, t'installer sur le canapé, regarder la télé, non. Faut travailler. 

On veut que j'aille à l'école, mais y'a l'âge, quand même. Je ne peux pas me retrouver avec mon neveu qui a 18 ans. Il a 18 ans et j'ai 51. C'est fini pour moi tout ça.

Je regarde la télé, oui, quoi faire d'autre ?


(émission Les pieds sur terre du 2 décembre sur France Culture, Ras les bottes)

samedi 27 novembre 2010

State of shock

The Ex avec le violoncelliste américain Tom Cora... que j'ai vu je ne sais plus trop quand, mais deux mois avant son décès, dans une salle magnifique, le PEZ NER, à Villeurbanne. Un concert sans fumée, car il était déjà gravement malade. State of Shock, en concert, mérite mille fois son nom.

vendredi 26 novembre 2010

samedi 20 novembre 2010

Jeanne mauvais mauvais

Jeanne, ma Jeanne, elle est groggy, comme éthérée par la douleur. Depuis Romain, depuis Sylvain, depuis Christophe et, peut-être, Thomas, depuis qu'elle a eu des sentiments, que ces garçons, honteux, peut-être, d'avoir voulu s'approcher d'elle. Depuis qu'ils ne daignent répondre, à ses messages, à ses textos, qu'elle ne sait même où les toucher. Jeanne, ma Jeanne, elle veut tomber, morte ou amoureuse.

lundi 15 novembre 2010

Mon porc à la troyenne

Alors alors. Tout d'abord, la liste d'ingrédients, c'est ça, hein, faut commencer par là.

- 1 cochon de lait d'environ 6 kg (un peu moins si mes souvenirs ne me trompent), prénommée Marie-Odile.
- 1 poule faisanne
- 2 palombes
- 4 petites cailles toutes mignonnes
- Quelques figues, quelques pruneaux
- 200 g de foie gras
- 200 g de chanterelles grises
- Des carottes
- Des oignons
- 2 ou 3 œufs
- Du pain dur
- 1 bouquet garni
- 1 gros céleri-rave
- Du persil
- Sel, poivre (du moulin)
- Éventuellement plein d'huile. 

Premier jour.
Alors d'abord la bonne farce. Faut mettre tous les petits oiseaux dans un grand volume d'eau, du sel, le bouquet garni, une ou deux carottes émincées, un ou deux oignons, clouté avec deux clous de girofle. Feu moyen, puis doux, ça peut durer un moment, jusqu'à ce que les chairs se détachent facilement des carcasses. D'ailleurs, c'est ce qu'il faut faire, maintenant, détacher les chairs, enlever les peaux. La viande doit être réservée, les restes s'entasser dans la cocotte qui continue à chauffer, toujours feu doux. Jusqu'à ce ce que le bouillon soit carrément bien goûtu : compter bien 5 heures sur le feu en tout. Ensuite, il faut passer tout le machin dans un chinois, et là on peut balancer quelques pruneaux dénoyautés dans le jus, pour qu'ils s'imprègnent bien. Conseil du chef : tu fais ça avec un ou des potes, et tu bois des coups en même temps. Très important, ça.

Deuxième jour.
C'est le grand jour. Marie-Odile piaffe. Et donc on va la fourrer avec des oiseaux. Auparavant, faut la mesurer, pour voir si elle tient dans le four, et, par exemple, des fois, il faut lui couper la tête. Sniff.
A ce moment-là, faut faire cuire les champignons, à la poêle, pas de souci. 
Ensuite, la viande d'oiseau réservée hier, les œufs, le pain dur, sel, poivre, on mélange tout avec les doigts, faut mettre les mains dedans, sinon c'est moins drôle. Une couche de viande, une couche de foie gras, quelques figues, et puis on renouvelle jusqu'à ce que Marie-Odile n'en puisse plus.
Après, il y a un peu de chirurgie de précision, avec une grosse aiguille empruntée au marchand, et de la ficelle (pareil, empruntée au marchand).
Un petit thermomètre non dans le cul, mais dans la cuisse de Marie-Odile, et on enfourne à peu près 6 h avant le repas. 160 °C (si je me souviens bien)(ou alors disons thermostat 7), et la cuisson de notre porcinette (préalablement salée poivrée) sera bonne lorsque le thermomètre planté dans sa chair indiquera 72 °C. Toutes les demi-heures environ, on ira arroser avec le fond fabriqué hier.
Pendant ce temps, on se fait le céleri-rave en purée, les carottes à la Vichy.

La dernière étape, vous pouvez la tenter, c'est le bain d'huile bouillante. Pour que la peau soit aussi croustillante au dessous qu'en dessus. Mais nous, au dernier moment, on s'est dit que c'était assez gras comme ça.

jeudi 7 octobre 2010

Romain, le platane

Jeanne avait bu ce qu'il fallait, mais tellement qu'elle s'endormait, sous le platane du vallon. Elle couinait dans son sommeil, elle remuait, s'agrippait aux pelouses rappée du parc. Romain lui était apparu, ses lèvres fines sans sourire et son regard bienveillant. Elle s'accrochait à cette image, la joliesse du moment, les muscles blancs, et les tremblements qui naissaient. Jeanne en avait le rimmel qui se mêlait avec la terre, la chevelure sur les joues, la jupe courte maculée.

Leur rencontre avait été brève. Mais c'est que lui, qu'elle désirait, qu'elle voulait voir nu, toucher, caresser, qu'elle espérait regarder jouir, souffler, dormir, n'avait pas cherché à coucher avec elle. "Non, non" avait-il juste murmuré. Puis il l'avait étreinte, elle s'était senti bien dans son étau, il lui avait donné un baiser chaste et doux."J'aimerais te revoir". 

Et dans son rêve, cet après-midi, sous son arbre, Jeanne, le revoyait.

lundi 27 septembre 2010

Romain, un jardin

Cher Romain.

Des milliards et des milliards de gouttes de verre, traversées par la lumière. La lumière décomposée des milliards et des milliards de fois. C'est ça que je vois. Sous la pluie.

J'offre ma peau, j'essaie de garder les yeux ouverts.

Si je me déshabille, j'ai l'impression d'être bénie, par la lumière, par la lumière décomposée.

La lumière poisseuse m'enrobe.

Romain, c'est cette grande promesse, de ta jeunesse et de tes muscles ronds. Tant de beautés dans le jardin où nous nous sommes présentés. Ce sont tes mains, tes baisers, Romain.

Ma robe rouge.

Je suis dans le jardin.

Jeanne.

mercredi 1 septembre 2010

Ebrahim Hamidi a dix-huit ans et il va mourir.

Le Blog Gay reproduit un texte qui dénonce l'exécution imminente de ce jeune homme. Condamné pour homosexualité, en faits, il ne le serait pas. C'est Mr Klein ma parole. 

Une pétition est en ligne.

mardi 31 août 2010

Jeanne Marie

J... hihi... Jeanne. J'ahane. Pffff.

Le souffle soufré pour la femme, 
la jeune dame qui tapine, 
au coin d'un square de garçonnets, 

je me dépose au fond d'un verre,
et je m'écrase, enfin, c'est bien,
la tête molle je ne sens rien

Jeanne s'ennuie, fume un pétard, se traîne dans les rues de Lyon. Elle boit un demi, puis deux, en terrasse. Toujours ce petit air qui s'attarde.

samedi 31 juillet 2010

Jeanne et la Mousse

Mustapha, le trou du cul, qu'a plus de face, qu'un derrière. Un assez beau, mais qu'il écarte, sans cesse, et qu'il frotte sur le nez de qui veut bien lui nettoyer. Jeanne avait bu, voulait qu'il la prenne, voilà, se faire tringler, c'est ce qui la remet au monde, à sa place, tas de chair nouveau né, putain, merde. Elle s'ouvrait, susurrait un poème, d'amour, cherchait à enchanter la Mousse, pour qu'elle s'étende, sur elle, et l'envahisse. Mais son ventre resta vide.

jeudi 8 juillet 2010

Jeanne la poétesse

En rentrant, elle se retrousse les bras, cherche un balai. L'appartement de Jeanne est un fourbis, le lino ne ressemble plus à un parquet, les chaises s'avachissent, au moins autant que les fesses qui voudraient s'y poser. La table de la cuisine n'est qu'un monceau de vaisselle sale et de bouteilles vides. De papiers gras, de lettres inachevées. Ça pue. Des sacs payants, écolos, jonchent le sol. Elle en chope un, lui ouvre grand sa bouche et balaie la table dans un grand foudroiement de verre et d'assiettes. Jeanne est poétesse, elle veut écrire, là, maintenant. Elle dépose deux grands sacs de supermarché écolos plein de vaisselle et de bouteilles sur son palier. Un coup d'éponge, une nappe neuve, qui ne sent absolument pas la lessive, et ça y est, elle écrit.

mardi 29 juin 2010

L'arbre de Jeanne (au parc du Vallon, la Duchère, à Lyon)

Jeanne a de bien jolis atours, un chemisier et des sandales du même gris d’un ciel d’automne, une jupette aussi légère, et colorée, qu’un doux printemps.

Dans le quartier on la connaît, ce qu'on dit d’elle, et de ses cuisses, et de ses cuites.

Mais que sait-elle des ragots, en cette si belle soirée, Jeanne sourit à tout le monde.

Dans le bus 44, tout à l’heure, pour éponger sa cuite matinale, elle s’est gavée de chips au paprika. En claquant les petits paquets pour faire comme des pétards. Et puis de bonbons rouges, roses, multicolores.

Elle a laissé par terre une canette de bière vide qui roulait au gré des soubresauts du voyage, dans l'allée centrale du 44.

Au hasard de ses pérégrinations, elle entre ici, tout à l’heure. Sur son chemin, si long, si loin, les fleurs d'un lilas blanc l'émerveille, elle s'arrête et le sent. Jeanne titube et s’ensorcelle, elle a des grammes dans le sang, mais elle chantonne à présent.

J’ai dans la tête tant d’esprits,
D’âmes cornées, de fêtes mortes,
Qu’un bel été emportera.
Sous la moiteur et les rayons
De fer et d’ambre du soleil
Mon beau platane est tamaris.

...Et sycomore. Pin parasol, baobab, palétuvier. Son beau platane aux feuilles changeantes, comme de larges mains caressant, au-dessus d’elle, l’horizon et la lumière.

Son beau platane, frère des autres, au pied duquel, un instant, elle se console. Jeanne se sent lasse, et sale, et vile, et belle aussi, car Jeanne est jeune, elle pousse encore, comme elle le peut, sur ses deux jambes, et tous les jours. Elle se console, ici, au pied de l’arbre.


jeudi 17 juin 2010

Un bouquin de Serge Rivron avec Nilda Fernandez, Tim et Sim...

Bon ce n'est pas pour dire et puis surtout chut, ne parle pas pour ne rien dire parce que ça, ça c'est le pire. Je suis parti pour écrire, je n'ai pas écrit une ligne. Rien ne m'est venu. Rien. J'ai lu de bons bouquins.

Par exemple, celui de Serge Rivron, Octobre Russe, qu'il a auto-édité. Et je n'arrive pas à écrire un truc valable, ou au moins à peu près lisible, sur ce bouquin. Serge Rivron est un mec un peu spé, si vous voulez mon avis, spé comme spécial, pas spécieux, hein. Il se balade en URSS, euh, non, c'est la Russie, déjà, à l'époque. Il suit un de ses potes metteur en scène qui a des bons plans par là-bas. Pour y jouer le rôle d'administrateur, ce qu'il sait apparemment très bien faire, mais c'est surtout pour lui l'occasion de visiter le pays de Staline, Brejnev et Tchernenko, l'occasion d'un tête à tête avec Lénine et de boire des litres et des litres de bonne vodka. Outre le récit, au jour le jour, de ses pérégrinations, de ses rencontres avec les Russes ou les expat', tout à fait passionnant, Serge Rivron se lâche ici ou là dans de monstrueux et saints moments d'énervement. Le genre de page qui effraye l'éditeur, paraît-il.

"... Pendant que les bambins extraient du coffre les commissions, ils se préparent à jouer le rôle de mari parfait qui allume le barbecue en fredonnant Le temps des cerises, ou cet air de Manu Tchao qui leur fout toujours le feu aux tripes... Putain, ils se disent, il faut absolument que j'écrive quelque chose sur Che Guevarra dans mon bouquin (...) ! et ils alignent les gambas sur la grille même pas nettoyée, mais c'est pas grave parce qu'hier c'était des dorades, Sandriiiiine ! tu penseras à nettoyer la grille après le repas (...) !"

Aaaah que c'est bon, ça soulage, j'adore, je bois du petit lait. Mais attention, le Rivron, quand il est parti, il est parti, il t'en fait deux pages, et c'est à la fois tordant et incisif. 

"Tout bouffis des douze premiers feuillets du brûlot démoniaque qu'ils sont en train d'oser, ils te toisent des grandes hauteurs où ils atteignent, surtout depuis que leur copain Francis qui bosse pour la chronique jazzifère du Monde leur a laissé entendre qu'il n'avait jamais rien lu de meilleur, coco, t'es en plein dans l'actu, faut vraiment que tu finisses, Bataille, Sartre, Camus, Bernanos et la guerre, ça revient en plein au centre des préoccupations du moment (...)"

Ah oui, visés ici, les "institutionnels de la Culture". Mais ailleurs, la police, les politiques...

Donc, un petit conseil, tu cliques ICI, c'est le site de Serge Rivron, et tu cherches un peu, tu dois trouver comment commander Octobre Russe, (auto)édité chez Pluton, un bon moment de lecture.

samedi 29 mai 2010

Festival du Ouam

J'ai été très content d'aller au festival du premier roman de Chambéry. Les écrivains étaient gentils, et en plus ils avaient écrit des livres. Et je suis très content aussi d'avoir dormi à l'Hôtel des Prince près des quatre sans-cul ça m'a rappelé mon enfance avec mes grands-parents qui habitaient pas loin. Ensuite, je suis allé boire des bières avec Estelle et Stéphane et aussi Antoine et j'ai aimé ça. C'était cool. Après j'ai pris le train juste à l'heure, et j'ai fait mon sac. Et me voilà à Saint Julien Molin Molette, c'est le marathon des (h), j'écris, enfin je fais un peu semblant, enfin, en tous cas j'écris des trucs que les enfants ne pourront pas écouter. J'ai tiré une contrainte, une pas super drôle, une image tellement conne que du coup ça m'inspire que des salissures. Mais j'hésite. Le petit prince aux pieds coupés va-t-il enculer Pégase, la Grande Ourse, ou se contentera-t-il de les mater se masturber (avec un gros godemichet, clin d'œil à un rat-kangourou). Moi je dis qu'il faut déjà qu'il monte sur les hauteurs. Les hauteurs. Ah ah.

samedi 22 mai 2010

Ces mots qui me reviennent

La goutte de vin sombre et chaude de ma dignité brûle sans fin dans ma gorge. 

Les remugles écoeurants d'une prime espérance ont le goût bien charmant des passions enfantines, prémices acides et vifs d'une longue gueule de bois.

mercredi 19 mai 2010

Lu sur... euh un site

dans l'idéal cherche MON MEC! avec ki partager... sinon moi bogoss laskar BF bon batard zob de 20 bon cul endurant pour bonne baiz et bon travail du cul


(hihi non mais pardon j'en ris encore, je glousse)

jeudi 13 mai 2010

Tu me fais courir


Oui parce que là je n'en peux plus. Je fatigue. Je n'écris plus. Ne lis plus guère. J'essaie de bosser pour mon patron, quand même. Tout le reste me plombe.

Je sais, je dois écrire un roman, tomber amoureux - la virgule ici dit la concomitance, l'équivalence, l'accumulation. Tout ça. Pas vraiment le choix.

mardi 11 mai 2010

Grèce

La fin des zaricots qui disent. Et les carottes sont cuites et tout. Quelle putain de salade.

samedi 8 mai 2010

Médée moi

Merde et moi ?
M'aider ? Moi ?
Mais des mois...
Mets des moi
Mais d'émoi !

Médée moi.

lundi 3 mai 2010

MHSC 0 - OL 1

Ouais je suis allé au foot. J'ai vu le match dans un café. Montpellier vs Lyon.
J'ai tout vu.
Avec des mauvais trucs dans le ventre. Avec de la merde ? Oui de la merde. J'ai tout vu sauf le but, j'urinais mes bières à ce moment-là. Un but idiot, mais c'est bon, c'est l'O.L. qui l'a mis, j'ai rien à dire. 
Avec des merdes partout dans la tête aussi. Je me dégoûtais.
Après je suis passé chez ma rem, elle a dû s'absenter quelques jours, son frigo est plein et je ne dois surtout pas manger, enfin, pas trop quoi, parce que quand j'ai le bide en vrac, comme ça, et la tête qui bat la mesure depuis deux jours... J'ai bouffé tout ce que j'ai trouvé. 
C'est que je me voulais du mal. Du mal, putain de merde. Je tombe aussi bas dimanche que je me sentais haut jeudi.
J'aurais voulu être amoureux de lui.

jeudi 22 avril 2010

Monstre

Mais oui mon bouchon mon bébé tu les aimeras
Mes caresses
Tu aimeras sentir sur toi
Mon haleine
Tu voudras sur ton ventre
Encore
Mes lèvres
Ma langues
Mes griffes

Je suis laide c'est vrai
Mon enfant mon enfant
Je suis le monstre
Tu sais
De tes cauchemars

Et je vais te manger.

mardi 20 avril 2010

S'pèce d'Engelure


ça se lit bien déjà
comme un roman
oui

un genre
de roman

un genre
d'autofiction
même

un genre
mâle
d'autofiction

avec des morceaux de femmes
dedans

c'est délicieux
ça se déguste
ah oui
qu'est-ce qu'elles
dégustent

mardi 13 avril 2010

Curés les latrines

Ah le Vatican, les curés, ah la religion. Je ne sais quoi écrire, pour commenter le nouveau dérapage d'une de ces... catins cathos pédophiles. Organisés en bande ces gros pères-l'amoral siègent dans des palais catis d'or fin, s'enveloppent le bidon dans leurs précieuses burka décapitées - quand ce n'est pas le regard de verres fumées, violent sans cesse petits garçons, jeunes filles, et s'immiscent en un mot sentencieux dans nos intimités. Avec les religions, toutes homophobes, je voulais pourtant l'apaisement, chacun, en effet, peut vivre dans son monde illusoire, et aussi en société, n'est-ce pas... Mais méfiance, le pape et ses sbires mafieux sont d'ignobles barriques d'excréments ! Attention, ils nous noient dans leur merde. Les curés veulent la guerre, ils l'allument, mais la guerre est en vérité leur vocation ultime. On va recommencer à en bouffer, ce ne sera pas si désagréable, ça nous donnera juste le vague souvenir des trous du cul qu'on baise. Sus les curés, sus les curés. 

vendredi 9 avril 2010

Impro porno

J'en ai le ronron déployé dans la chatte. C'est vrai, je ne peux nier, ma chatte, bouche bée, bouffe un ronron comme un pet. Se le garde au bord des lèvres, fumant, croquant, le digère, l'étale et mâche. Ronronronronron... La roquette s'explose sans bruit, putain, qu'est-ce que c'est ? Y' a quelqu'un ?

samedi 3 avril 2010

Impro du samedi matin

Qui admires-tu, les rencontres, les grands hommes, les femmes. Grandes aussi, ouais, pas de raison. Les amis ?
Non les amis, j'en ai, mais ce ne sont pas eux qui...
Alors ?
Je ne sais pas, non, vraiment.
Personne ?
Je ne vois pas, si, mon patron.
Ah.
Il m'a fait confiance, c'est le premier.
Ah. Tu vois. Une rencontre déterminante. Il y a toujours une rencontre.
Oui, déterminante. Mon premier contrat de travail, à l'âge de 34 ans.
Il était temps.
Bof.
Et du coup, ta vocation.
Non, non, surtout pas. Pas une vocation. Un contrat de travail, un mi-temps.
Oui, mais c'est une rencontre déterminante, quelqu'un qui te fait confiance, pour la première fois.
Ouais. Ouais.
Ton patron.
Mais pas ma vocation.
Non. Pas ta vocation. C'est quoi ta vocation.
Je n'aime pas trop le mot, en faits.
Ta passion.
Encore moins.
Ton hobby.
Pauvre connard.
Si on ne peut plus rigoler.
Pauvre connard.

jeudi 25 mars 2010

Prière à un jeune homme

Du pain, donne-moi du pain
Du pain dopant putatif hâtant le symptôme de merde noire
Du pain putain
Dupe un cerveau primitif / mes gargouilles / les soulage
Du pain, supplique, sans épines

Du pain de campagne et des fleurs

lundi 22 mars 2010

La fleur de l'âge

D'abord les pétales du haut. Un à un. Puis la jupe, les bas, la culotte. La peau est lourde, comme détachée des muscles et les muscles sont lourds, aussi, fins, mais lourds. Elle se voit dans l'émaille de sa baignoire. Qui s'emplit d'eau chaude. Les os ronds. Le nombril s'affaissant. Le sexe froid, entrouvert. Timide elle introduit un doigt, puis deux, n'en espère rien, dans la fente entrebâillée. Comment imaginer que ce millefeuille rose. Était une porte.

lundi 15 mars 2010

La douleur

"J'ai percé la peau, l'ai creusée, tatouée de runes et je me suis accroupie, j'ai baissé ma culotte et j'ai pissé sur la plaie. La plaie du monde, la terre de mon jardin. J'ai appelé l'esprit absent, traîné mes fesses dans la boue, piaulant tel un crime. J'ai voulu exprimer au monde, en le souillant, toute mon horreur. Mon horreur. Je veux bien mourir."

mercredi 10 mars 2010

Au jardin

La terre est dure aujourd'hui. Froide et dure. Mon persil s'effondre, il a tenu tout l'hiver, il s'effondre au pied du figuier, tu as vu. Oui, c'est un figuier, tu mangeras ses fruits, cet été, plus qu'il n'en faut. En septembre, quand elles tombent.
Qu'est-ce que tu fais pendant les grandes vacances, tu sais déjà ? Tu vas à la mer ? Tu n'allais pas plutôt en Bretagne, toi, les années précédentes, oui, c'est la Bretagne. Donc c'est l'océan, pas la mer. L'océan, c'est plus grand, il y a des vagues, la mer c'est la méditerranée, ce n'est pas pareil. La méditerranée, elle est bleue, et puis c'est le chemin vers l'Afrique, tu prends le bateau à Marseille. T'as jamais pris le bateau, toi. Si ?
Viens on rentre, ici, c'est pas l'Afrique.
J'ai hâte, petit, tu sais. D'aller creuser la terre de mon jardin. Mais non, morveux, je n'y ai pas caché de trésor, ou, enfin... Qu'est-ce qui te fait penser ça.

lundi 8 mars 2010

La fin de l'école

La main osseuse, les veines bleues gonflées, la chair absente, la chair. Surprenant, cette main, qui bouge, l'index noueux, l'ongle sec et blême. La main de la dame se referme sur la poignée du cartable. Le petit garçon reste interdit. Le croissant lui laisse du beurre sur les lèvres. La dame sourit. 
"Tu as pris ton cahier de maths ?"
Il secoue la tête, lâche une miette et, ça y est, il commence à parler. Le petit bonhomme est vert, on traverse. La foule des enfants s'étiole, il y a des parents partout dans les rues. Mamie passe devant la brasserie des écoles, elle y reconnait deux ou trois vieux, pathétiques, seuls avec leur théière blanche. L'œil lunaire, lorgnant les petites silhouettes joyeuses, craignant leur joie et la désirant plus que tout. Tiens, et si elle lui offrait un diabolo, au môme. Il continuera à raconter ses vacances. Elle boira une bière.

lundi 1 mars 2010

Mamie fait son marché

Mamie se dirige vers le boulevard, elle traîne un cabas en toile de jute. Sur la place de la Croix-Rousse, elle s'arrête. Les enfants piaillent autour du carrousel, c'est dimanche, la fin du marché. Le petit soleil éclot, perce nuage, mamie est en gilet, silencieuse, patiente. Deux petits garçons se disputent au pied de la statue de Joseph-Marie, ils s'arrachent les vêtements, se griffent, tombent à terre, mamie n'en perd pas une miette, et c'est une espèce de clochard juste sorti de l'hiver, grisé, recouvert de pulls et de vestes, qui les sépare. D'une voix jeune, claire, l'homme demande un peu de savoir vivre, enfin, vous n'avez pas honte. Demain soir, mamie doit faire réviser la numération à l'un d'eux. Celui qui avait le dessus, dans cette jolie rixe, celui qui a la joue striée, marquée par les doigts de son camarade, pas celui qui aura une grosse bosse sur le crâne. Notre dame se fait discrète, se cache derrière le manège et les admire, encore, entre les oreilles d'un cheval de bois ou sous le ventre d'une baleine volante. Les deux mômes se regardent de biais, avec de la haine, et elle, elle s'énamoure. Ce petit gars, décidément, a bien des ressources. 
Le spectacle écœurant d'une maman et d'un papa ébaudis détournent son regard. Ils portent une fillette en larmes jusque sur un vaisseau spatial, elle a déjà essayé le bus, la voiture dingo, mais ce qu'elle voulait, elle, c'est le vaisseau spatial. Elle hurle alors même qu'elle obtient ce troisième tour, sans doute prépare-t-elle un autre caprice. Mamie s'éloigne, jette un œil vers la statue. Son petit gars a disparu. Ne reste que le petit loser, qui se frotte le cuir chevelu en chougnant. Elle shoote un petit caillou, l'envoie valdinguer dans les roues d'une voiture. Et va faire la fin du marché, comme prévu.

lundi 22 février 2010

Mamie en vacances

Les vacances. Pour la dame aux pas feutrés, dont l'appartement n'est alors plus décoré que des photos de ses disparus, de quelques scories de noël qu'elle ne peut se résoudre à nettoyer, les vacances scolaires sont de longs tunnels de solitude. Elle n'attend plus la sortie de l'école, ce moment où elle a enfin un enfant, quelques heures, pour le goûter, les devoirs. Qui pourrait-elle attendre. Sur l'internet, elle contacte des jeunes hommes qui ne sont pas toujours très affables, avec les vieilles. Elle a eu l'opportunité de rencontrer l'un d'eux, un beau jeune homme, timide, dont les baisers fougueux, encore, la hante. Il tremblait entre ses bras, se lovait contre elle. En voilà un qu'elle croyait avoir un peu pour elle, le temps des vacances, il avait jouit si fort, sur son nez. Mais il tergiverse, maintenant. Elle ne se fait pas d'illusion. Elle doit rester seule, parmi ses chers disparus. Elle tricote, révise la numération, lit un livre jeunesse. Se rend à la Brasserie des Écoles, après la boulangerie et le marchand de journaux. Repère un enfant, lui sourit. Commande un thé russe, déballe une tarte au citron. Et attend.

mardi 9 février 2010

Tuer le garçon

Au bord de la fenêtre, encore, et guettant sur cet écran le signe d'une présence, notre dame suspend son tricot rouge.

Rouge, son tricot.

Il neige et gèle, à Lyon. Des milliards de petits nuages tombent et s'accumulent sur le trottoir, sous sa fenêtre, qu'elle ouvre en grand. Le goût de l'air froid.

Et sur la peau blanche inviolée, enfin, la tâche rouge, jetée. Elle croit ainsi se débarrasser du garçon.

Rouge, la tâche est rouge, sous l'aiguille enfoncée dans la neige.

mercredi 3 février 2010

Oh Dieu le garçon

Mamie prie, elle marmonne, dans la barbe qu'elle ne pense pas toujours à raser. Le dieu arachnéen qu'elle imagine chie une toile gigantesque et, surtout, depuis le cœur ionique, métallique, de son réseau, guette ses proies. Oh dieu ne t'acharne pas sur la pauvre dame qui te supplie. Ne la dévore pas tout de suite. Ne la digère pas. Mamie, prise, prie, marmonne et tricote. Un pull-over. Pour le garçon de l'internet. Eh petit frère, me répondras-tu, me feras-tu cet honneur, ce plaisir, ce réconfort d'un échange ? Un pull-over rouge, nous aimons le rouge, n'est-ce pas, c'est un de nos points communs. Eh petit frère, qu'aimerais-tu manger, je peux lui faire à manger, qu'est-ce qui te ferait plaisir. Du poisson avec du riz, c'est ça, c'est ce qu'il a dit, elle se rappelle, enfin, elle croit se rappeler, en réajustant sa robe de laine sur ses lourdes mamelles, et puis la bretelle de son soutien-gorge, qui avait glissée. Ses mamelles, si pesantes qu'elle ne peut se résoudre à les porter tout le temps, toute seule. Oh dieu, ne réduis pas encore cette flamme que tu as allumée. Je te fantasme, petit frère, dans mon lit, à ma table ou sur l'écran et c'est ce qui est léger, qui m'allège. Je veux croire un peu en la tendresse. Et le dieu qu'elle implore, Mamie, au coin de sa fenêtre, ce dieu est comme les autres, il ne répond pas.

vendredi 29 janvier 2010

Mamie blues

Oh Mamie, que ton cœur usé par les tendresses accueille enfin le peu de joie qu'on lui offre. Mamie, ne perds rien de ce sourire photogénique qui orne tes profils internet. Tu le sais, hein, la nostalgie, la tristesse, le malheur ne réussissent qu'à éloigner les garçons. Ils se font d'ailleurs souvent violence eux-mêmes, Mamie, leurs muscles s'arrondissent au besoin, ils se tendent, se crispent, soufflent fort et jamais ne montrent, autrement qu'avec une excessive bonne humeur, leur intime douleur. Tu fais de même, tu tchattes avec humour, lol, multipliant les gentillesses ;), d'ailleurs tu le sais bien, les garçons veulent qu'on leur dise, s'ils sont beaux :$. Toi tu fais le gros dos, tu n'es plus bien jolie, à vrai dire, alors tu n'attends rien de tel. Les garçons sont des goujats.

mardi 26 janvier 2010

Mamie tchatte

La dame tchatte avec un garçon, chaque jour, vers 20 h, elle loupe le journal à cause de ça. Elle boit une tisane au miel. C'est un beau garçon, qui a laissé une jolie image, la photo de son dos, ses fesses, sur le site. En rougissant, dit-il. Et puis des photos de son visage, qui est si doux.
"Je suis allé voir une expo je suis super fatigué.
- Je comprends, petit frère, et elle était bien cette expo ?
- Bof, j'ai trouvé un peu sommaire."
Mamie croit que son sourire se voit dans ce qu'elle écrit. Mais il se voit, d'ailleurs, il suffit d'être attentif.
"Raconte, tu es allé où, au Grand Palais ?
- Oui, c'est assez oppressant.
- Oppressant?
- Oui."
Elle se fait peut-être des idées mais elle croit que ce garçon est gracieux. De la grâce, il a l'air de posséder de la grâce. Ses intérêts pour le théâtre ou la littérature ou les expositions parisiennes sembleraient démontrer chez lui un désir d'élévation, de mouvement. Mais Mamie se souvient que c'est un garçon.
"Et tu y est allé avec ta petite amie ?
- Non, ce n'est pas ça
- Je suis jalouse, j'y serais bien allée avec toi
- Mais on ne se connait pas Mamie"
Voilà. Un instant plus tôt son cœur voltigeait à des hauteurs stupéfiantes, et puis la sécheresse soudaine du garçon la fait chuter. Elle sent physiquement l'impact, le choc sur les tomettes de son salon. Elle chute et ne trouve plus de mot. Comment lui dire, elle n'a pas cherché à le connaître, ce garçon. Est-ce qu'on se connaît un jour, de toute façon. Elle voulait passer l'écran. Rencontrer un homme. Je te fantasme, toi que n'ai pas encore touché. Je te fantasme aussi, eh, petit homme, que j'ai caressé, caressé, que je voudrais caresser encore, longuement, se verra-t-on enfin, me donneras-tu ta nuit ? Ma propre mère est un fantasme, pourtant je la côtoie depuis, euh, je ne vais pas dire mon âge. Ce que nous croyons connaître de l'autre, c'est notre désir qui se projette, je te fantasme fin, joli, je te fantasme doux.
"Tu comprends Mamie, il faut faire la différence entre le virtuel et la réalité.
- Mais, petit frère, il n'y a pas de différence de nature entre la fiction que j'écris à partir des informations que tu me laisses sur la toile et celle que j'écris lorsque tu es dans mes bras. C'est toujours mon imagination qui travaille. Tu n'es toujours, pour moi, qu'un fantasme, un beau fantasme, je t'assure. Qu'est-ce que tu en dis ?
- Il manque le quotidien, les odeurs, la voix, les ronflements.
- Zut, comment tu sais que je ronfle ?
- Dsl, j'ai mis du temps à te répondre, je suis absorbé par la télé, je vais me coucher maintenant. Bisous Mamie."
Bisous.
Et Mamie alors. Se relève. Elle sait qu'il manque la peau. Elle chute. Elle a du sang dans la bouche.

mardi 12 janvier 2010

Du cul Mamie

Des douceurs, mon colon, des douceurs. A foison pour mon con. C'est cela que Mamie pense, c'est cela qu'elle désire. Des douceurs, qu'on ne lui prodigue pas, pas assez.

Le petit gars ouvre son sac, elle le vide.

Le papa vient te chercher et c'est elle qu'il trouve. La vieille, cuisses dures et droites, sourire figé.

Elle le vide.

Le sac. Fait les devoirs.

"Bisous"

héhé.

"Bisous"

Elle se vide mamie de tant de belles images, elle en oublie le rêve, la chimère, l'amour. Et baise.

jeudi 7 janvier 2010

B-a Ba

Mamie cherche dans le cartable du petit garçon.

« Ton stylo, tu as bien un stylo ? »

Le petit garçon dit non, il n’en a pas.

« Comment veux-tu travailler sans stylo, tu as un crayon alors »

Elle regarde partout, et le petit garçon, avec une grimace, dodeline de la tête, non, il n’a pas de stylo, pas de crayon. Mamie souffle un grand coup.

« Bon, va en chercher un dans mon bureau, tu prends celui que tu trouves»


« Mais pourquoi tu as pris ce crayon il n’est pas taillé ? »

Le petit garçon a un regard surpris.

« Ben oui, le principe du crayon, ou du stylo, c’est de s’en servir. Bon je dois avoir un taille crayon quelque part, sort une feuille vierge, ça, je sais que tu en as »


« Mais tu salopes tout, là, mais qu’est-ce que tu es sale. Je ne te demandes même pas de travailler proprement, je voudrais juste pouvoir te lire. Fais un effort. Redresse-toi. Incroyable que tu ne puisses te servir mieux d’un crayon. L’ordinateur, oui, c’est bien l’ordinateur, tu es habile avec une souris, c’est bien. Mais un crayon, quand-même. Et une page vierge, c’est le B-a Ba. »


« Ah, voilà ! Ah oui, oui ! C’est bon, ça. Tu vois quand tu veux. Maintenant tu sais t’en servir, de ton crayon. Ah. Tu me fais plaisir, là. Tiens, je t’embrasse. »

dimanche 3 janvier 2010

Beaux nénés mamie

- g anvi de toi
- pas moi
- tu veu pa mon truc dan ton trou
- non
- tu mouille
- non
- a ton aj mami on a pa l choi
- ah bon
- tu devré etre contant
- mais je suis contente
- allé mami ouv té cuisse
- dis-donc gamin t'es pressé
- jé la bite toute gross
- moui
- ptin mami té lourde anlèv ta chemiz
- tu veux voir mes lolos
- té tété
- ben commence par déballer tes affaires
- oui carés mé couille
- ton cartable je veux dire, on va faire un peu de français d'abord