lundi 14 septembre 2009

Christophe, chez ouam

J’ai beau, je suis beau, oui, là maintenant je suis beau et j’ai beau mater, admirer, ah mais pourquoi ton ventre, sur le mien, au-dessus, se durcissait ainsi, je regarde cet homme, son ventre plat, je sabote mes jours en ne pensant qu’à lui: que ripe sur mon palais d’or son gland sec, en souvenir ses cuisses bandées me sont un collier, que glisse sur mes dents la langue de ce garçon à la peau brune, aux lèvres molles, je vois ce garçon, tous les jours, je voudrais bien, il me chevauche avec morgue, la morgue, le plaisir qu’il me donne, « oh putain mais tu le fais si bien, ça », je n’arrive pas à prendre tout, je veux tout le garçon, je le prends, je le brûle, ah et j’ai beau, je suis beau, j’ai beau, le regarder, le toucher, le griffer je ne peux le prendre tout entier, et il continue son manège, il joue, je ne le quitte pas, un de ses doux pieds nus me caresse l’oreille, vlan, vlan, que ces muscles chacun visibles sous moi m’émerveillent, je te veux putain je te veux tout entier, je te regarde, je te regarde ah que tes lèvres m’enchantent, tu es parti ? J’aurais voulu être amoureux de toi.

4 commentaires:

  1. On ne peut avoir quelqu'un complètement que lorsqu'il est mort. Ca donne tout de suite moins envie. :-)

    RépondreSupprimer
  2. Je reconnais le cynisme de Nicolas...
    Mais le texte est beau. Réellement. J'aime sans la ponctuation, ou si peu. L'impression d'urgence

    RépondreSupprimer
  3. @Nicolas : Il faut lire Le Nécrophile de Gabrielle Wittkop, éd Verticales, pour comprendre l'exacte portée de ce que tu dis :)

    @Anna : Son cynisme n'a d'égal que sa douceur...
    Merci à toi, d'être passé. J'aime beaucoup, et depuis longtemps, ton Next Exit.

    RépondreSupprimer
  4. C'est très gentil et cela a beaucoup de valeur venant de la part de quelqu'un qui cite Wittkop.

    RépondreSupprimer