Trente-huitième jour
Retour. Réveil 5 h 20. J'avais
tellement été nerveux la veille, je n'ai guère dormi. Mes
sonneries, réglées à 5 h 30, n'auront pas le temps de retentir. Je
pisse dans le lavabo de la chambre 12, au Central Palace Hotel. Je
regarde la pièce une dernière fois, que je n'oublie rien. Ce n'est
pas un endroit bien chaleureux, mais j'y étais bien. Je ne remarque
pas mon chapeau de paille espagnol, sur une patère. Et je file
réveiller le réceptionniste.
Trente-huitième jour
Je me sens plutôt rassuré de rentrer.
A part mon chapeau, que j'ai si peu mis sur la tête, qui a gondolé
sous la rincée, à Tanger, pris le soleil sur la route d'Aït Benhaddou... Mon chapeau que je portais dans mon sac, il en était tout
biscornu, troué, c'était devenu le mien... À part mon chapeau que
je laisse sans regret telle une trace de moi, de mon histoire au
Maroc, et surtout de sa fin, je n'oublie rien.
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