mercredi 9 décembre 2009

Bourge Dubaï (suite)

Les expates habitent des quartiers clos. Leurs maisons blanches se recroquevillent autour de jardinets fleuris et d’une piscine qui, me dit-on, n’est pas utilisable l’été, tant il fait chaud. Le petit déjeunée sera classieux, n’en doute pas. Brunch, à l’anglaise, car Dubaï n’est autre qu’une colonie anglaise, il n’y a pas d’autre mot, et les commerces, regroupés en Malls, sont tous occidentaux. Carrouf, plein d’enseignes françaises, Paul pour le pain, Pimkie pour les putes, et des marques anglaises en veux-tu en voilà, par exemple, le petit super marché le plus proche qui ne vend que de la bouffe anglaise – pas toujours aussi dégueu, d’ailleurs, qu’on pourrait le croire. Les émiraties, dans leurs longs pyjamas blancs, lunettes noires, se comportent comme des colons, pleins de morgue, ils sortent de leurs immenses bagnoles, suivis, à quelques mètres, de leur bonne femme, des mômes et des servantes serviles à la peau noire. Celles-ci portent les courses et, surtout, ferment gentiment leur bouche, avec le sourire. Ce qui est frappant, outre la nauséeuse démarche de ces esclavagistes et leur racisme assumé, c’est leur absence totale de fierté, leur soumission au modèle économique européen et, en particulier, anglais. Même entre eux, tu peux le constater, les arabes d’ici ne parlent plus leur langue. Heureusement, cinq fois par jour, le chant du muezzin, amplifié par les plus parfaites sonos du monde, rappelle au touriste où il se trouve.

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