jeudi 17 mars 2011

Mes nuits sont plus moches que vos vies moches

Mes nuits me rotent, me rejettent, me laissent plus fatigué qu'au soir. Ce matin j'étire mes yeux, tout mon corps grince, en silence, j'ai le souvenir d'un homme malade, oui, malade. Un rêve. J'étais un autre. Un rêve, j'étais un autre. J'étais dans un autre. Je le jugeais. Je ne sais plus ce que je désapprouvais. C'était inacceptable, c'était sexuel, je/autre étais/t puissant, jouissais/t, cherchais/t à jouir. Je sortais de cette torpeur, un instant, je me posais la question mais qui suis-je, l'homme qui jouit même au détriment des autres, l'homme qui préfère sa frustration. Je me sentais tellement mieux dans ma vie moche, que dans cette nuit. Puis-je basculer encore dans cette horreur ? Le cauchemar, cette nuit, me rattrapait. Puis j'ai réussi à l'éteindre. Je me suis levé, épuisé. J'avais une gaule énorme, sans plaisir. J'ai uriné. Je me suis recouché. Et je reprends conscience, là, maintenant. J'ai mal partout. Ma nuit me chie au jour. 

1 commentaire:

  1. c'est beau, et c'est rude - trop rude ?
    j'espère que ce n'est pas qu'une souffrance - l'écriture, l'amour, la sensexualité.
    tu me répondras peut-être : "c'est une joie et une souffrance" (comme dirait l'autre...)

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