jeudi 19 novembre 2009

Oxbow, vie de merde

Il est retrouvé sur son trône, la porte grande ouverte. Le rouleau de papier toilette, accroché au mur de droite, est évidé. Ça lui caresse les fesses tellement il a jeté du papier toilette sous lui. Il ne dit rien, respire à peine. Sur le mur de gauche, l’affiche d’Oxbow baille sous sa tête penchée. Un carnet est retrouvé à deux mètres de lui, ouvert, froissé, déchiré. Vide. Quelqu’un décide de le rhabiller. Quelqu’un fait un café pour tout le monde. Quand on aura tiré la chasse d’eau, on remarquera le stylo feutre et même une feuille arrachée au carnet, illisible, flottant comme deux petites merdes un peu dures, entre deux eaux. Les voix humaines ne semblent pas lui parvenir. Son regard est fixe, las. Quelqu’un relève son pantalon, un autre le saisi par les aisselles, il est lourd, on range son sexe. On discute, on essaie de savoir ce qui s’est passé. On le porte jusqu’au salon. Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelqu’un demande s’il faut refaire du café. Rien, merde.

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