Deuil (1)
Le deuil est huileux. Sur toutes surfaces. On ripe sur le deuil, on ne tombe pas dedans mais dessus, on s’y englue, ça colle comme un zinc de fin de soirée, ça vous tache une chemise et vous rétracte les membres, de méfiance, de dégoût. Je me sens marqué. Au bout d’un long couloir d’hôpital, un épais garçon en blouse blanche m’attend. Il m’aperçoit, hoche la tête. On l’a prévenu bien sûr, à l’accueil. La lumière d'un néon s'enfonce dans sa peau noire, il neutralise son sourire :
« Suivez-moi »
Le deuil est huileux. Sur toutes surfaces. On ripe sur le deuil, on ne tombe pas dedans mais dessus, on s’y englue, ça colle comme un zinc de fin de soirée, ça vous tache une chemise et vous rétracte les membres, de méfiance, de dégoût. Je me sens marqué. Au bout d’un long couloir d’hôpital, un épais garçon en blouse blanche m’attend. Il m’aperçoit, hoche la tête. On l’a prévenu bien sûr, à l’accueil. La lumière d'un néon s'enfonce dans sa peau noire, il neutralise son sourire :
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