lundi 22 juin 2009

Fucking Féria (6)


Je me lève d’un bond.
« Ok »
Je mets ma plus belle chemise et mon short blanc. Mes Van’s noires. Et je vais bouger mon popotin super sexy devant les baffles. Ma dépression je vais me la faire à l’ancienne. D’abord je me bourre de sucre, tout ce que je trouve, tant pis pour le régime. Et puis je trouve un soda à la taurine. Un grand verre de flotte, vitamine C. Vodka. Pastis. Vin rouge. Et encore pastis et encore. Pour l’instant j’envoie bouler les copains, je ne suis pas causeur. Je dis bon on y va.

Je ne sais plus comment s’appelle cette Bodega et j’éprouve bien du mal à retrouver de la joie. Tu n’y es pas. Un pote brandit deux bouteilles de vin rosé à bout de bras, j’en picole une rasade d’alcoolo, je n’aime pas le rosé. Je m’agite sur le rythme d’une chanson un peu moins nulle que les autres. Je n’arrête pas de jeter des coups d’œil circulaires, à la cantonade, dans l’espoir de t’apercevoir. Une autre rasade et ça y est, je danse et il pleut. Ça nous fait sourire, on s’en tape d’être mouillé, on danse. Un pote, un autre, me sert dans ses bras. On danse, on boit, il pleut vraiment. C’est drôle, la piste se vide et on prend toute la place, on se déchaîne. Je m’arrête quelque minute, Goldman, même bourré, j’ai du mal. Je réalise que ton visage si charmant, dans ma mémoire, s’est effacé. Je m’enfile une bonne rasade. C’est ridicule, je ne sais pas si je saurais te reconnaître. Une autre rasade. Je souffle un bon coup sur cette petite flamme, dans son berceau, qui ne me réchauffait plus. Et tu vois joli chamois, je ne t’oublie pas pour autant. Mais je danse. Je suis là.

Plus tard je vais prendre un collègue entre quat’z’yeux. Dis-donc garçon qu’est-ce que tu fous avec nous, pourquoi tu es parti de cette Bodéga. Tu ne dansais pas avec une fille, tout à l’heure ? Elle était si jolie. Elle avait l’air tellement douce. Va la rejoindre. Je lui mets le doute, à mon pote. Retrouve-là, je lui dis, et il s’en retourne à la Bodega dont j’ai oublié le nom. Là, problème, les mecs ne veulent plus qu’il entre. A l’Impérator, on nous refuse aussi l’entrée sous prétexte que je suis en short, ce qui est très drôle parce que j’ai quand même gravement la classe dans ce short, alors je leur fais un bon doigt d’honneur, non mais, je ne vais pas mendier l’entrée dans une Bodega, encore moins celle où Villepin, nous dit-on, se trémousse. Les copains, venez, on va aider notre collègue malheureux à retrouver sa belle. Donc on retourne dans la Bodega de tout à l’heure, je ne sais pas comment on fait mais on entre. Le collègue, il regarde la jolie demoiselle, à la cantonade, mais jamais n’ose l’aborder. Pas grave. On boit du rosé. On danse sous la pluie.

3 commentaires:

  1. il suffira d'un siiigne...
    Les saligauds! J'ai vu Villepin rentrer en short!

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  2. @choule : en tout cas, mériterait qu'on lui en taille un.

    Des soucis de connection.. Je reviens bientôt.

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  3. Merci ! Je vous baise les pieds ! Vraiment, ça donne envie de danser votre truc, donc de vivre.

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