mercredi 14 octobre 2009

Deuil (6)

Deuil (1), Deuil (2), Deuil (3), Deuil (4), Deuil (5)

Je je je, toujours. Il m’enquiquine ce je.

Je ne jouis d’une joute – je joue, je jute – qu’en enjôleuse compagnie.

Je m’ennuie sans lui.

Lui, lui, lui. Une exaltation passagère, une tendresse pesant sur un corps abandonné, des lèvres molles, nu sur nu, pas photo, nid halitueux. Je cherche un corps. Je je je cherche un corps. Devant moi le spectaculaire alignement de garçons morts et qui ne sont pas lui. Un, deux, trois, quatre, cinq, six… sexes sortis. Puis au fonds, lui. Peut-être.

- C’est lui ?

Je je je. Ne sais pas, madame la commissaire. Je voudrais qu’il soit. Lui. Mais confiant, souriant, aussi. Madame la commissaire, où est son visage, avez-vous retrouvé son visage ?

3 commentaires:

  1. Ce qu'il vous faut : du Genet en paix (je fais ce que je peux)...
    Me trompé-je ?

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  2. Que dire, je ne suis pas certain d'avoir compris le jeu de mot, enfin, si, j'ai l'impression d'avoir compris, et c'est vrai que je vous ai connu plus flamboyant, hin hin hin (rire grinçant)!

    Genet. Longtemps que je ne l'ai plus lu, et pourtant, est-ce qu'il ne m'influence pas un peu trop ?

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  3. très beau texte

    http://pribislav.over-blog.fr

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