J’attends dans le sas. La porte qui nous sépare est fermée, tu vois, c’est symbolique, c’est une porte, elle est fermée. Comme une porte, bon dieu. Seulement toi tu es derrière et tu ne m’attends pas. M’as-tu espéré ? Parce que c’est ça, la condition. De notre destin commun, de notre amour. Eternel. Je regarde mes chaussures, elles sont instables, sur le sol inondé de mon deuil. Je patauge au milieu d’une flaque de vomissure beigeasse, je respire un effluve piquant de sueur, la blouse blanche qui m’accompagne, sans doute, termine sa journée. Je lui boufferais volontiers la bite, s’il l’exigeait. Ce n’est pas dans ses intentions je pense. J'essaye un sourire capricieux, je demande :
« Qu’est-ce qu’on attend ?
- La police. »
Evidemment, là, mon jeu tourne court. Ils ont appelé la police ? Mais pour quoi, pour qui, moi je peux le reconnaître, ce corps, enfin je suis là pour ça.
« La commissaire est à l’intérieur avec tous ses amis. J’ai ordre de ne pas entrer tant qu'ils y sont encore. »
merci de penser a moi mon poteau
RépondreSupprimerjane
touché !
RépondreSupprimerfiction ou confidence ?
@janjacq : En tous cas, métaphore.
RépondreSupprimer