vendredi 6 février 2009

Un inconnu, place Louis Pradel

De l’amour de l’amour ! Du à prodiguer bien sûr, du qui coule sur moi telle une eau claire, du qui étanche, par les pores, mes soifs torpides et des culs nus dans un lit, des sourires béats, bêtes à pleurer, de l’amour, de l’amour !


Dans la rue je croise une vision de ce petit matin rêvé. Je me love quelque seconde en l’interstice, en la faille spatiale que la beauté des garçons sait produire, à tout instant, annihilant les distances, comme une invitation. A l’amour, à l’amour. Sous l’averse, je m’immobilise. Les pieds froids, place Louis Pradel, je sers contre moi, sous son sachet plastique, le livre que je viens d’acheter. Je ne le lirais probablement pas, pourtant je suis très heureux de l’avoir avec moi. Les chaussures blanches de ce jeune homme, avec des bandes velcros, j’en ai essayé du même genre l’autre jour, pas chères, moins cinquante pourcent. Un peu too much. Les jambes bleues de ses jean’s tombent super bien sur ses pieds, c’est un garçon bien fait. Je le suis jusque sous les grandes arches noires de l'Opéra. L’eau s’insinue en moi, je vais feuilleter mon livre dans le métro.

2 commentaires:

  1. Voilà, c'est le retour des années 80 et tu cautionnes. C'est la chute ... A quand Ouam avec des épaulettes et des manches chauve-souris ?

    Et faut arrêter de suivre les garçons sous la pluie, tu vas finir pas attraper la mort !

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  2. Ah les inconnus, O défaut, tous les possibles dans l'impossible, c'est facile de tomber amoureux :)

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