mardi 17 mars 2009

Mordi

Un concert de The Ex, c'est un drôle de moment à vivre, ça pulse comme une techno, ça remue tant que ça peut, baby, c'est du rock, du punk, quoi. L'extraordinaire chanteur de ses 29 dernières années a décidé de se retirer, pour écrire, et ses compagnons continuent leur tournée perpétuelle, jouissive, avec un p'tit nouveau. Un marrant qui tranche avec la sinistre figure de son prédécesseur, mais qui a un peu une tendance pop dans la voix. Je lui en veux longtemps à cause de ça, jusqu'au deuxième rappel exactement où là, dans un morceau original, pas forcément le meilleur dans l'absolu, il a le sang, on a ses os, il se montre enfin nu, à la hauteur. Il en serait presque... sexy ? Avec lui, si l'on perd en incantation, on gagne un joyeux luron, une guitare et une rengaine : quelques notes répétées tout le long du concert, presque sur chaque morceau. Faut aimer, disons que je ne lui en veux pas trop. Par contre, sa guitare prend toute sa mesure dans des moments où les deux compères Terry et Andy semblent pouvoir prendre toute la place et... ne le font pas. C'est peu dire que dans ses fameuses ruptures de ton, dans ses élégantes montées en puissance, grâce aussi à la fabuleuse batteuse, Catherine, qui sait effleurer ou appuyer, le groupe est toujours aussi émouvant, drôle, même, par moment.
Pas mécontent, donc, ce matin, d'être allé boire deux bières du côté de Feysin, hier soir.

Mal aux jambes, c'est malin. Je voulais aller courir, ce ne sera pas possible. Le bide en vrac et le boulot qui m'appelle, "Ouam-Chotte, Ouam-Chotte" J'ai sommeil en plus. Le soleil enfin là pourtant devrait me motiver, j'ai d'ailleurs la face toute rougeaude aujourd'hui d'avoir bien glandé hier, en terrasse.

La conscience sourde de ma médiocrité me mine je crois. Pour oser écrire, il faut renoncer à ses rêves de grandeur, Proust, Genet, ce deuil est déjà fait. Mais quelle peut être mon ambition, du coup.


Faudrait que je baise, y'a pas.

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