mercredi 3 juin 2009

Fucking Féria (1)

J’étais à la recherche d’un regard, je suis toujours à la recherche d’un regard et au loin, j’ai eu le tien. Tu ne t’es pas détourné. Moi non plus. Et puis nous avons chacun continué à danser parmi la foule, dense. Bodega Pablo Romero, feria de Nîmes, mes amis se regroupaient alors à grand’ peine, je ne pensais déjà plus qu’à toi. La joie d’être ensemble bien sûr, la joie artificielle due à des performances picolatoires un peu hors normes, l’euphorie me gagnait et je redoublais d’énergie, jeudi, première soirée, champagne. Je lançai un doigt rageur et revendicatif lorsque ces espèces de ringards d’Aficionados mafieux voulurent nous faire communier avec une prière en espagnol. Mes amis, les lâches, rigolards pourtant, ne me suivirent pas, merde, nous n’étions pas dans une église. Une boîte à fric. Et nous avons dansé, je pensais à ce joli bout de garçon, je le regardais encore quelques fois et de nouveau nos regards se sont croisés, tu as souri. Je me frayai un chemin vers toi, genre c’est le hasard si, tiens, nous sommes côtes à côtes et c’est drôle, j’ai été surpris de te voir si près. Ce fut comme si tu m’accueillais, nous fûmes, quelque seconde, absolument seuls. Voyant ma flûte vide, elle ne l’était d’ailleurs pas tout à fait, tu y as versé un peu de ta bière. Nous avons trinqué. Puis dansé. Ensemble.

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