Deuxième jour.
Alors que j'écris dans mon lit clic
clac, j'entends la pluie redoubler dehors. C'est une excellente
nouvelle pour le Maroc. Et pour le roi. Car si j'en crois les sévères
inquiétudes de Jeff, il n'a pas plu depuis plus de trois cents jours
ici. Ce qui veut dire pas de blé. Ce qui veut dire augmentation du
prix du pain. Ce qui est proprement impossible. Il faudra donc au roi
trouver la capacité d'emprunt nécessaire à la compensation de
cette hausse. Et même chose pour le pétrole. Attention, risque
d'émeutes.
Troisième jour.
La poudre d'escampette. J'ai annoncé
que je prenais le bus pour Tanger et Jeff m'a conduit ce matin
jusqu'à la gare CTM, compagnie nationale de bus. Je lui ai fait mes
adieux, je suis entré dans la gare. J'ai étudié mon guide, j'ai
hésité. J'ai pris mon billet pour Tanger, le car de demain, 11 h.
Hein ? Quoi ? Demain ?
J'ai en effet pris une chambre dans un hôtel en plein centre de ce qu'on appelle la Nouvelle ville de Casablanca. Un quartier déliquescent, blindé d'immeubles Art Déco en voie d'extinction. On pourrait s'en attrister, mais ce n'est pas désagréable. Les rues sont animées, défoncées, des restaurants snacks succèdent aux pharmacies, aux épiceries, aux échoppes de traducteurs assermentés, j'ai vu une cristallerie, des magasins de fripes... L'hôtel est tout à côté de la CTM, ce qui me sera bien utile, demain. Personne ne sait ou je suis. J'ai l'impression de jouer un bon tour à tout le monde. Cela me confère une liberté, un sentiment de liberté, assez grisant. J'ai bien l'intention d'en profiter un peu. Il faut que je trouve une wi-fi, ce serait plus facile, pour entrer en contact avec... Enfin, avec des Marocains quoi.
J'ai en effet pris une chambre dans un hôtel en plein centre de ce qu'on appelle la Nouvelle ville de Casablanca. Un quartier déliquescent, blindé d'immeubles Art Déco en voie d'extinction. On pourrait s'en attrister, mais ce n'est pas désagréable. Les rues sont animées, défoncées, des restaurants snacks succèdent aux pharmacies, aux épiceries, aux échoppes de traducteurs assermentés, j'ai vu une cristallerie, des magasins de fripes... L'hôtel est tout à côté de la CTM, ce qui me sera bien utile, demain. Personne ne sait ou je suis. J'ai l'impression de jouer un bon tour à tout le monde. Cela me confère une liberté, un sentiment de liberté, assez grisant. J'ai bien l'intention d'en profiter un peu. Il faut que je trouve une wi-fi, ce serait plus facile, pour entrer en contact avec... Enfin, avec des Marocains quoi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire