mardi 10 juillet 2012

Mes carnets du Maroc (10)


Quatrième jour.
Tout à l'heure, quand le car est parti, je me suis fait la réflexion et s'ils avaient oublié de poser mon sac dans la soute. Car la CTM, Compagnie des Transports Marocains, enregistre ton bagage et se charge elle-même de l'embarquer. Mais je suis totalement rassuré. Il y est. C'est une certitude, et pour cause. Pour sortir de la rue Léon l'Africain où il était stationné, le car éprouvait des difficultés à s'insérer dans la circulation assez folle du boulevard des FAR (Forces Armées Royales), quand un jeune homme apparu sur la droite, beuglant et brandissant à bout de bras... mon sac. Juste à temps, donc.

Quatrième jour.
Dans les campagnes, ici, les baudets travaillent encore, tout comme les chevaux qui traînent des charrettes, conduites par des hommes debout. J'en ai croisé quelques-uns en plein centre de Casa, en fait il y en a beaucoup. Cela me rappelle un vieux laitier qui faisait sa tournée, à Angers, peut-être, dans la fin des années 70. A l'époque, c'était une curiosité. Ici, sur des chemins de terre rouge, des jeunes bergères vêtues de robes d'un bleu touareg luminescent mènent des troupeaux de vache. Au bord de l'étang, un berger plus âgé est assis auprès d'un petit garçon, les jambes allongées devant eux. Ils regardent les reflets sur l'eau de la beauté du monde. Où ils entrent sans bruit, malgré eux, par la porte des rois. 


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