Quatrième jour.
Tout à l'heure, quand le car est
parti, je me suis fait la réflexion et s'ils avaient oublié de
poser mon sac dans la soute. Car la CTM, Compagnie des Transports
Marocains, enregistre ton bagage et se charge elle-même de
l'embarquer. Mais je suis totalement rassuré. Il y est. C'est une
certitude, et pour cause. Pour sortir de la rue Léon l'Africain où
il était stationné, le car éprouvait des difficultés à s'insérer
dans la circulation assez folle du boulevard des FAR (Forces Armées
Royales), quand un jeune homme apparu sur la droite, beuglant et
brandissant à bout de bras... mon sac. Juste à temps, donc.
Quatrième jour.
Dans les campagnes, ici, les baudets
travaillent encore, tout comme les chevaux qui traînent des
charrettes, conduites par des hommes debout. J'en ai croisé
quelques-uns en plein centre de Casa, en fait il y en a beaucoup.
Cela me rappelle un vieux laitier qui faisait sa tournée, à Angers,
peut-être, dans la fin des années 70. A l'époque, c'était une
curiosité. Ici, sur des chemins de terre rouge, des jeunes bergères
vêtues de robes d'un bleu touareg luminescent mènent des troupeaux
de vache. Au bord de l'étang, un berger plus âgé est assis auprès
d'un petit garçon, les jambes allongées devant eux. Ils regardent
les reflets sur l'eau de la beauté du monde. Où ils entrent sans
bruit, malgré eux, par la porte des rois.
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